The inner revolt / La révolte intérieure
Les vents contraires du destin caressaient leurs rêves : devaient-ils partir ou bien rester là où ils avaient toujours vécu ? abandonner travail, famille, nation, pour les couleurs de la liberté et de la fraternité. Pour un espoir...
Deux Français inauguraient cette année 1965 par un projet d'évasion. Où allaient-ils ? Ils l'ignoraient, mais ils voulaient partir, quitter ce pays qui, à leurs yeux, avait pris une mauvaise route, une voie dangeureuse : l'attrait du matérialisme à outrance. Déjà ils avaient pressenti l'aube d'un désastre dont les effets sournois et dévastateurs apparaîteront progressivement dans le cinquantenaire à venir...
Triste progrès et joyeux tropiques !
"Les Africains ce sont mes frères"
"The African people are my brothers and sisters"
Henri Crâne (1939 - 2014)
A 25 ans, avec l'envie de découvrir le monde mais surtout envie de liberté, Henri Crâne laisse derrière lui son quotidien et son confort parisien pour une aventure mûrement réfléchie. Direction l'Afrique et plus particulièrement le Gabon. Il y restera... 23 ans.
En 1965, une petite révolution et une décision pas très bien comprise par son entourage. Accompagné de sa femme et d'un ami, c'est à bord d'une 2CV équipée qu'ils partent espérant trouver ce dont Henri rêvait enfant, un monde meilleur. "J"avais entendu dire que la terre était riche, qu'on trouvait du travail facilement et surtout que c'était en paix."
La Nouvelle République - propos recueillis par Isabelle Granger, en 2011.